« Les forces américaines ont ciblé plusieurs installations souterraines des Houthis abritant plusieurs types d’armes que les Houthis ont utilisé pour cibler des navires civils et militaires dans toute la région », a indiqué M. Austin dans un communiqué.
Il s’agit du premier emploi connu à ce jour de bombardiers B-2 par les forces américaines depuis le début de leurs frappes contre les Houthis, un groupement soutenu par l’Iran.
« L’emploi de bombardiers furtifs à long rayon d’action B-2 Spirit de l’armée de l’air américaine prouve la capacité de frappe » américaine « à tout moment et en tout lieu », s’est félicité M. Austin, évoquant une « démonstration sans pareille ».
Les rebelles Houthis ont estimé de leur côté que ces frappes s’inscrivaient « dans le contexte de l’escalade israélienne et américaine contre la Palestine, le Liban et le Yémen », et promis de riposter.
« L’agression américaine ne restera pas sans réponse », a indiqué le bureau politique du mouvement dans un communiqué, affirmant qu’il continuerait de soutenir les Palestiniens de la bande de Gaza et le Liban.
La chaîne des Houthis, Al-Massira, avait fait état plus tôt de 15 frappes menées jeudi à l’aube, visant des sites au nord et au sud de la capitale Sanaa, ainsi que dans le gouvernorat de Saada (Nord-ouest), fief des rebelles.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre avec Israël dans la bande de Gaza depuis un an.
En réponse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni procèdent régulièrement à des frappes contre des installations houthies, mais sans être parvenus à ce stade à anéantir la capacité opérationnelle du mouvement.
« Cette opération marque un changement dans la politique américaine, indiquant une position plus ferme contre le comportement déstabilisateur du groupe », a estimé Mohammed Al-Basha, un spécialiste du Yémen basé aux Etats-Unis.