Trois tests, menés mercredi au centre d’essai Wallops de la Nasa, en Virginie, non loin de Washington, ont été menés « avec succès », a indiqué l’US Navy dans un communiqué.
Ces tests « ont apporté la démonstration de technologies, de capacités et de prototypes de systèmes hypersoniques avancés dans un environnement réaliste », ajoute le communiqué.
Les Etats-Unis sont « très inquiets » de ce que fait la Chine en matière de missiles hypersoniques, qui volent au moins à Mach 5 (cinq fois la vitesse du son) tout en restant manoeuvrables, ce qui les rend difficiles à détecter et à intercepter, a par ailleurs souligné lundi, à Genève, le représentant permanent américain en charge du désarmement, Robert Wood.
Selon le Financial Times, la Chine a lancé en août un missile hypersonique à capacité nucléaire qui a fait le tour de la Terre en orbite basse avant de descendre vers sa cible, qu’il a ratée. La Chine a démenti, parlant de « test de routine d’un véhicule spatial, destiné à tester la technologie de véhicule spatial réutilisable ».
La Chine a déjà présenté en 2019 un missile hypersonique, le DF-17. Cette arme de portée intermédiaire (autour de 2.000 km), sous forme de « planeur », peut porter des têtes nucléaires.
Le missile mentionné par le Financial Times, différent du DF-17, pourrait atteindre l’espace, être placé en orbite puis retraverser l’atmosphère avant de frapper sa cible. Sa portée serait ainsi bien plus importante.
Les Russes ont quant à eux récemment lancé un missile hypersonique Zircon depuis un sous-marin et avaient mis en service, dès fin 2019, les missiles hypersoniques Avangard, à capacité nucléaire. Selon Moscou, Avangard est capable d’atteindre une vitesse de Mach 27 et de changer de cap et d’altitude.
Le Pentagone espère déployer ses premiers missiles hypersoniques autour de 2025.