« Le classement américain vise l’ensemble du peuple yéménite et sa position honorable en soutien au peuple palestinien opprimé », affirme un communiqué des Houthis cité par leur chaîne Al-Massirah.
« Cela reflète le degré de partialité de l’administration américaine actuelle en faveur de l’entité sioniste usurpatrice », a-t-il ajouté en allusion à Israël.
Selon le décret signé par Donald Trump, les activités des Houthis « menacent la sécurité des civils et des militaires américains au Moyen-Orient, la sécurité de nos plus proches partenaires régionaux, et la stabilité du commerce maritime international ».
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du territoire yéménite et la capitale Sanaa, mènent des attaques au large du Yémen contre des navires qu’ils estiment liés à Israël, mais aussi les Etats-Unis et le Royaume-Uni, disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza.
Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.
Les rebelles houthis ont revendiqué également plusieurs attaques sur Israël qui a frappé en représailles plusieurs cibles des rebelles à l’intérieur du Yémen et menacé d’en « traquer » les dirigeants.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’inscription d’Ansar Allah (nom officiel des Houthis, NDLR) sur ce que les Etats-Unis appellent la liste des organisations terroristes étrangères », ont dit les Houthis jeudi.
Ils ont appelé « la communauté internationale et les organisations des droits de l’homme et humanitaires à condamner ce classement, qui aura des répercussions négatives sur la situation humanitaire au Yémen. »
La guerre civile au Yémen a fait depuis 2014 des centaines de milliers de morts et provoqué l’une des pires crises humanitaires au monde.
Au moins 19,5 millions d’habitants auront besoin d’aide humanitaire en 2025, a déploré mercredi l’ONU, s’inquiétant en particulier du sort des enfants victimes de malnutrition.