Le « Sounion », qui bat pavillon grec, a été touché la semaine dernière par des projectiles au large de la ville portuaire de Hodeida, tenue par les rebelles. Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont affirmé avoir frappé le navire avec des drones et des missiles.
L’agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la Royal Navy, avait ensuite rapporté trois incendies sur le navire, tandis que les Houthis avaient diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant, selon eux, trois explosions sur le pétrolier qui transporte 150.000 tonnes de pétrole brut.
« Plusieurs parties » ont demandé aux Houthis « une trêve temporaire pour permettre l’entrée de remorqueurs et de navires de sauvetage dans la zone » où se trouve le pétrolier, a indiqué la mission iranienne à l’ONU.
« Compte tenu des inquiétudes humanitaires et environnementales, Ansar Allah (autre nom des rebelles houthis, ndlr) a accepté cette requête », a-t-elle assuré.
Mais l’impossibilité de « porter secours et empêcher une marée noire en mer Noire est liée à la négligence de certains pays plutôt qu’aux inquiétudes quant au risque d’être pris pour cible », a ajouté la mission.
L’équipage du « Sounion », composé de 23 Philippins et deux Russes, a été secouru par un navire de la mission Aspides de l’Union européenne.
Celle-ci a également averti la semaine dernière que le navire sans équipage représentait « un danger pour la navigation et l’environnement ».
La mer Rouge et le golfe d’Aden sont le théâtre depuis des mois d’attaques des rebelles yéménites disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, plongée dans une guerre meurtrière entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
Les Houthis « ont déjà annoncé qu’ils continueraient — aussi longtemps que la guerre à Gaza se poursuit — à viser en mer Rouge les pétroliers destinés au régime israélien », a insisté mercredi la mission iranienne.