Le navire Seajoy a été visé par « un bateau de surface sans équipage, des missiles et des drones », a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree.
La compagnie qui détient le Seajoy a « violé l’interdiction de desservir les ports de la Palestine occupée », a-t-il ajouté, les Houthis disant s’en prendre aux transporteurs desservant les ports israéliens en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de la guerre déclenchée en octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
L’attaque, qui s’est produite à l’ouest de la ville yéménite de Hodeida, a été menée à l’aide d’un engin explosif, avait rapporté plus tôt l’agence de sécurité maritime britannique, UKMTO, en affirmant que l’équipage et le navire étaient en sécurité, et poursuivaient leur route vers le prochain port d’escale.
« Un navire marchand a signalé avoir été +touché+ par un projectile », avait également indiqué la société britannique Ambrey, en ajoutant qu’il n’y avait pas eu de blessés ni de dégâts.
Selon elle, le navire se dirigeait vers la ville saoudienne de Dammam et naviguait « au sud de la mer Rouge lorsqu’il a lancé un appel de détresse ».
Cette voie maritime est le théâtre depuis novembre d’attaques menées par les Houthis, membres de « l’axe de la résistance », un regroupement de mouvements soutenus par l’Iran incluant notamment le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
Le porte-parole des Houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen, a également affirmé jeudi avoir mené une opération conjointe avec « la résistance islamique en Irak visant une cible vitale à Haïfa » en Israël, avec des missiles
Mardi, un missile était tombé « à proximité immédiate » d’un navire au sud de la ville yéménite d’Aden, sans faire de victimes ni de dégâts, avait rapporté UKMTO.
Il s’agissait du vraquier Lila Lisbon, battant pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis, selon le Centre conjoint d’information maritime (JMIC), qui surveille cette zone stratégique.
Premiers alliés d’Israël, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une coalition multinationale destinée à protéger le trafic maritime, sans parvenir à faire cesser les attaques.
Depuis la mi-janvier, ils ont également mené plusieurs frappes contre les positions des rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.
Jeudi, l’armée américaine a détruit un site de radars dans une région du Yémen contrôlée par les Houthis, a indiqué le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CENTCOM) sur son compte X.