« Il s’agit d’une première commande pré-commerciale », a déclaré à l’AFP Jean-François Daviau, PDG de Sabella, confirmant une information du Manila Times.
« On est très heureux d’initier ce projet avec des acteurs de l’ASEAN (Association des pays du Sud-Est asiatique, ndlr), il y a énormément de choses à faire dans cette région du monde », a-t-il ajouté.
La PME, basée à Quimper, a signé le 15 octobre à Manille cet accord d’entente avec la société H&WB Asia Pacific en vue du développement d’une ferme pilote d’une puissance d’au moins 5 MW dans le détroit de Saint Bernardino.
Le gouvernement philippin a octroyé en 2013 à la société H&WB, jusque là plutôt spécialisée dans les énergies issues de la biomasse et thermiques, trois sites d’exploitation dans ce détroit traversé par de puissants courants.
La première étape pour Sabella consistera à créer un démonstrateur, a indiqué M. Daviau, précisant que la ferme pilote, constituée de trois ou quatre machines vraisemblablement, pourrait voir le jour dès 2018.
La PME bretonne a immergé en juin au large d’Ouessant (Finistère) une hydrolienne d’une puissance d’un mégawatt. Cette machine, de la taille d’un immeuble de cinq étages, sera la première d’ici quelques jours en France à fournir de l’électricité grâce aux courants marins.
Sabella prévoit à l’horizon 2019 l’immersion, toujours dans le puissant courant du Fromveur, de deux ou trois autres machines, plus puissantes et d’un diamètre de 15 mètres (D15), dans le cadre d’une ferme pilote destinée à couvrir entre 50 et 70% des besoins en électricité des Ouessantins.
Des hydroliennes ont déjà été immergées au large des côtes françaises, mais uniquement dans le cadre de tests et aucune n’est encore raccordée au réseau électrique.
Le potentiel mondial des hydroliennes avoisinerait les 100 gigawatts, soit l’équivalent de toutes les centrales de France, selon une étude du cabinet Indicta.