La révélation de ce nouveau projet, dont une copie portant pour seule date « 2022 » a fuité dans les médias, intervient après la signature avec la Chine d’un pacte controversé sur la sécurité le mois dernier.
Les États-Unis, comme l’Australie voisine de l’archipel, s’inquiètent des ambitions militaires de Pékin dans le Pacifique et l’accord de sécurité aux contours flous a ravivé leurs craintes. Canberra et Washington craignent qu’il permette à Pékin d’installer une présence militaire dans l’archipel, situé à 2.000 km de l’Australie.
Le Premier ministre des Iles Salomon, Manasseh Sogavare, a rejeté mercredi les critiques concernant le nouveau projet d’accord sur l’investissement maritime, le décrivant comme « une initiative bilatérale normale de développement » qui reste à formaliser.
« Il n’y a rien d’inquiétant ou de choquant à propos du protocole d’accord sur l’économie bleue », souligne son bureau dans un communiqué, ajoutant que le texte sera suivi d’un accord plus détaillé.
La veille, le Premier ministre australien Scott Morrison avait exprimé son inquiétude face au projet qui porte sur l’investissement dans des domaines comme les câbles sous-marins, les quais portuaires, les chantiers navals ou l’exploration pétrolière et gazière offshore en particulier.
M. Morrison s’était dit « très inquiet, comme de nombreux autres dirigeants du Pacifique, à propos de l’interférence et de l’intrusion du gouvernement chinois dans ce type d’arrangements ».
Les liens de plus en plus étroits entre les Iles Salomon et la Chine sont un sujet d’importance dans la campagne électorale en Australie pour les élections législatives du 21 mai depuis la fuite sur les réseaux sociaux en mars d’un projet d’accord de sécurité entre ces deux pays.