« Les Etats-Unis n’ont pas de position sur la souveraineté ultime de ces îles, mais nous reconnaissons qu’elles sont administrées par le Japon et qu’elles sont couvertes par nos obligations découlant du traité de sécurité » entre les deux pays, a déclaré le ministre américain lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais Itsunori Onodera.
Une flottille gouvernementale chinoise a pénétré le 23 avril dans les eaux territoriales des îles Senkaku, qui sont des îlots inhabités de mer de Chine orientale administrés par le Japon mais revendiqués par la Chine sous l’appellation de Diaoyu. Le Premier ministre nippon Shinzo Abe a prévenu qu’il repousserait toute tentative de débarquement « par la force ».
Pour Chuck Hagel, le différent sur les Senkaku/Diaoyu doit être « réglé pacifiquement et en coopération » entre les deux pays. Washington est « opposé à toute action unilatérale ou coercitive », a-t-il indiqué en référence aux récentes actions chinoises.
« Toute action qui risque d’accroître les tensions ou d’entraîner des risques d’incompréhensions affecte la stabilité dans la région », a-t-il rappelé.
Au cours de son entretien avec son homologue, M. Onodera a de son côté expliqué « la position de base du Japon, qui est que ces îles font partie intégrante du territoire du Japon, du point de vue historique et du droit international, et que le Japon est déterminé à protéger son territoire, ses espaces maritime et aérien ».
Face à la Corée du Nord, « menace la plus évidente pour la stabilité de la région », selon M. Hagel, Etats-Unis et Japon entendent poursuivre leur coopération, notamment dans le domaine antimissile, a fait savoir le ministre américain.
Les Etats-Unis doivent ainsi implanter sur une base de l’armée de l’air japonaise au nord-ouest de Kyoto un second radar TPY-2, conçu pour détecter les lancements de missiles balistiques (ICBM) et leur trajectoire.