L’Union du mareyage français (UMF), qui regroupe 490 entreprises et 11.200 salariés, « soutient une réponse ferme de la part de la France afin de contraindre les Britanniques au respect du droit » et de l’accord commercial post-Brexit, mais s’inquiète après l’annonce de mesures de rétorsion consistant à interdire la débarque de produits de la mer par des bateaux britanniques et à renforcer le contrôle des camions de produits frais.
Elle « souhaite mettre en garde contre toute mesure aussi simpliste que néfaste consistant à empêcher ou réduire l’exportation de produits de la pêche britannique vers le marché unique et les ports français ».
« Le marché national est en effet pour partie dépendant d’importations britanniques. Dès lors, une telle mesure représenterait une double peine terrible pour les entreprises de mareyage et endommagerait durablement la compétitivité du mareyage français », souligne-t-elle.
Les mareyeurs, littéralement des « marchands de marée », achètent en gros poissons et crustacés à peine débarqués du bateau – ou récoltés en aquaculture -, et les préparent (lavage, découpe, mise en chambre froide) avant de les vendre, essentiellement à destination de la grande distribution, des grossistes et des restaurateurs.
La filière valorise annuellement 150.000 tonnes de produits de la pêche des navires français, représentant près de 70% d’un chiffre d’affaires d’environ 3 milliards d’euros par an, a souligné Peter Samson, secrétaire général de l’UMF.
« Les mareyeurs importent 30.000 tonnes de produits de la mer par an en provenance du Royaume-Uni, qui arrivent essentiellement par camions, en plus des produits débarqués dans les ports » (environ 3.000 tonnes en 2020), a-t-il détaillé, expliquant qu’une réduction de ce marché aurait des « répercussions importantes pour toute la filière ».