« Dès que les questions (juridiques) sur la manière dont il pourront quitter la Russie seront réglées, je pense qu’il quitteront (le territoire russe), personne ne les retiendra », a déclaré Sergueï Ivanov, évoquant l’absence de visas russes pour les membres étrangers de l’équipage, selon l’agence publique Ria Novosti.
Le Tribunal international du droit de la mer, basé à Hambourg (Allemagne) et saisi par les Pays-Bas, dont le navire Arctic Sunrise de Greenpeace bat pavillon, a demandé vendredi à la Russie d’autoriser « toutes les personnes qui ont été détenues (…) à quitter le territoire et les zones maritimes relevant de sa juridiction ».
Le chef de l’administration présitielle russe a réaffirmé que Moscou, qui a boycotté le procès de cette juridiction des Nations unies compétente pour régler les litiges maritimes internationaux, ne reconnaissait pas la compétence du tribunal dans ce litige.
La Russie ne réagira « d’aucune manière, nous n’avons pas l’intention de participer à ce procès », a ajouté M. Ivanov.
Les membres étrangers de l’équipage, remis en liberté contre le versement d’une caution de deux millions de roubles chacun (45.000 euros), ne peuvent quitter le territoire russe, selon la décision des tribunaux de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie), avait indiqué vendredi à l’AFP le directeur exécutif de Greenpeace, Kumi Naidoo.
Les 30 membres de l’équipage arrêtés en septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique ont été inculpés de piraterie, puis, fin octobre, de hooliganisme.
Il n’a pas été clairement dit si la première accusation, passible de 15 ans de prison maximum, avait été levée, la seconde pouvant quant à elle entraîner une peine allant jusqu’à sept ans de détention.
Presque tous les 30 membres de l’équipage sont sortis de prison. Un seul militant, l’Australien Colin Russell, a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu’au 24 février 2014.