Les militants, qui votaient de vendredi à lundi, ont adopté à 74% cette modification des statuts du parti. Pour être validée, la réforme devait recueillir au moins 66% des suffrages.
Le parti a souvent été l’objet de moqueries concernant ses débats opaques et ses luttes internes, liés à la présence de motions représentant les différentes sensibilités. Selon les nouveaux statuts, il n’y aura plus qu’une motion unique au moment du congrès, avec des contributions par amendements.
Parmi les autres changements, le secrétaire national sera désormais élu au scrutin majoritaire uninominal à deux tours, et non plus désigné par des représentants élus et issus des différentes motions.
« Une des grandes demandes, c’était non pas de supprimer, mais de réduire le poids des motions nationales dans les décisions, et notamment dans la question des désignations externes. Donc là, on a un système qui fait que désormais le secrétaire national et le secrétariat exécutif national seront élus directement par les adhérents », a expliqué lors d’une conférence de presse François Thiollet, secrétaire national adjoint du parti.
Plusieurs voix s’étaient élevées avant le vote pour s’émouvoir des conséquences que pourraient avoir ces nouveaux statuts sur le pluralisme interne.
« Évidemment tout le monde n’était pas 100% acquis à la cause de ces nouveaux statuts et, vous savez quoi? C’est normal », a répondu lundi la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier.
Mais « quand je vois la vie interne des autres partis, je pense que quelque part chez les Verts, ça se passe plutôt très bien », a-t-elle assuré.
Cette réforme des statuts s’inscrit dans « les états généraux de l’écologie », lancés en février 2023 par Marine Tondelier, et qui ont abouti au nouveau mouvement Les Ecologistes, destiné à remplacer Europe Écologie-Les Verts (EELV). L’objectif affiché est de rassembler un million de sympathisants, qui auront un statut différent des adhérents du parti.
Ils sont actuellement au nombre de 170.000, a précisé Marine Tondelier.