« Nous – tous les chefs de parti – ne pouvons pas accepter les déclarations répétées concernant l’annexion et le contrôle du Groenland », ont dit, dans une déclaration conjointe, les leaders des cinq partis représentés au Parlement groenlandais.
« Nous trouvons ce comportement inacceptable envers des amis et des alliés dans une alliance de défense », ont-ils ajouté.
Interrogé sur sa volonté de rattacher le Groenland aux Etats-Unis, Donald Trump a répondu jeudi à Washington, en présence du chef de l’Otan Mark Rutte, qu’il pensait que « cela va arriver ».
M. Rutte, lui, n’avait pas réagi.
Après ces propos, le Premier ministre sortant Mute Egede avait annoncé qu’il convoquerait « dès que possible » les chefs de tous les partis pour une réponse commune.
Depuis la défaite de son parti de gauche écologiste aux législatives mardi, M. Egede dirige le Groenland par intérim en attendant la formation d’un nouveau gouvernement mené par le centre droit, vainqueur du scrutin.
Si tous les principaux partis groenlandais sont favorables à l’indépendance du territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l’idée d’un rattachement aux Etats-Unis, prônée par le président américain.
A en croire les sondages, la population de 57.000 habitants est elle aussi massivement en faveur de l’indépendance mais opposée à une intégration du Groenland au sein des Etats-Unis.