Les manifestants ont allumé deux feux de pneus sur le quai et tendu une ligne de bouées à l’entrée du port, contraignant la compagnie maritime Penn Ar Bed, qui assure une liaison Brest-Ouessant, à annuler deux escales.
« Nous réclamons un port protégé, digne de ce nom, cela fait 25 ans que cela dure », a déclaré à l’AFP Lionel Le Person, patron-pêcheur et porte-parole des manifestants.
Lors des dernières tempêtes, un bateau a coulé dans le port. « Notre port est archaïque, il n’y a pas de pontons, nous sommes abandonnés par les politiques », a-t-il ajouté.
Les pêcheurs réclament également de meilleures conditions de vente à la criée de Brest et protestent contre la concurrence déloyale, des Britanniques notamment, qui viennent vendre leur poisson en Bretagne.
En fin de matinée, les pêcheurs ont rencontré une délégation de la chambre de commerce de Brest et du conseil général. « Nous espérons une enveloppe de 10 millions d’euros », a indiqué M. Le Person.
Cette action se déroule alors que les pêcheurs déplorent d’importantes pertes financières en raison des intémpéries.
« Il y a encore vingt bateaux au Conquet, ça représente une centaine de marins, et chaque bateau a perdu entre 40.000 et 60.000 euros de chiffre d’affaires car ils ne sont pas sortis pendant deux mois », a précisé le porte-parole des manifestants.