Commencé lundi à minuit, la grève touchait notamment les ports de Lisbonne Aveiro, Figueira da Foz (centre), Setubal et Sines (sud).
A Lisbonne, cinq cargos ont du être déroutés vers d’autres destinations tandis que quatre autres restaient en attente, selon l’Institut portuaire et des Transports maritimes (IPTM).
Les dockers entendent protester contre un projet du gouvernement de mettre en place des contrats de travail temporaire et de favoriser les emplois intermittents en fonction des nécessités de chaque port. Ces mesures sont notamment destinées à améliorer la compétitivité du travail par rapport à la concurrence, notamment espagnole.
Selon la Confédération des Syndicats maritimes et portuaires, qui représente entre 600 et 800 personnes, l’activité dans les ports était « entièrement paralysée » en raison de la grève.
« Cette adhésion démontre le rejet total des travailleurs face au projet » du gouvernement, a indiqué à l’agence portugaise Lusa, Vitor Dias vice-président de la Confédération.
« Le gouvernement cherche à laisser sans emploi 50% des travailleurs portuaires et leur trouver des remplaçants sans aucune qualification », a-t-il affirmé, ajoutant que les dockers portugais avaient reçu le soutien de délégations représentants leurs collègues français et espagnols.
La modification des conditions de travail des dockers entre dans le cadre des efforts du gouvernement pour améliorer la compétitivité du travail alors que le pays traverse une grave crise financière.
Le Portugal a obtenu en mai 2011 de l’Union européenne et du Fonds monétaire international une aide exceptionnelle de 78 milliards de dollars en échange d’un programme de réformes et de rigueur qui a eu pour conséquence d’aggraver la récession tandis que le chômage a atteint le taux record de 15% au deuxième trimestre.