L’exercice financier en Egypte s’étend de début juillet à fin juin de l’année suivante.
Depuis novembre, les rebelles houthis du Yémen multiplient les attaques contre des navires marchands en mer Rouge, perturbant le commerce maritime mondial dans cette voie stratégique.
Le canal a enregistré « pendant l’exercice financier 2023/24 le passage de 20.148 navires, générant des revenus de 7,2 milliards de dollars, contre 25.911 navires durant l’exercice 2022/23, avec des revenus de 9,4 milliards de dollars », a indiqué l’Autorité du canal de Suez dans un communiqué.
Cité dans le communiqué, le président de l’établissement public qui administre le canal, Oussama Rabie, a attribué ce recul à « l’impact sévère de la crise de la mer Rouge sur le trafic dans le canal, car les problèmes de sécurité incitent de nombreux propriétaires et opérateurs de navires à emprunter des routes alternatives ».
Le recours à ces routes alternatives a « entraîné une augmentation de la durée des voyages et des coûts », a-t-il rappelé.
En février, le président Abdel Fattah al-Sissi avait annoncé une baisse des revenus du canal de 40 à 50 %, suite aux perturbations engendrées par les attaques à répétition des Houthis, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, territoire pilonné par Israël depuis octobre.
L’Egypte traverse une grave crise économique alimentée par une pénurie de devises étrangères, et fait face aux conséquences géopolitiques de deux conflits à ses portes: la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza et le conflit au Soudan.
Les revenus du canal de Suez, qui assure le passage de 10 % du commerce maritime mondial, constituent l’une des principales sources de devises pour le pays.
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