Une cinquantaine de personnes, toutes bénévoles, participaient le 22 mars, à la session de formation de la Ghana National Aquatic Rescue Unit (GNARU), mise en place par les autorités en 2016.
Exercices d’échauffement, simulations de noyades ou techniques de massages cardiaques: avant chaque période de vacances, qui attire généralement les foules sur les plages d’Accra, rien n’est laissé au hasard pour éviter des morts inutiles.
Difficile de savoir combien de personnes meurent chaque année par noyade au Ghana, en l’absence de statistiques officielles. Mais les eaux du Golfe de Guinée, traversées par des courants violents, sont réputées dangereuses, alors que de nombreux baigneurs ne savent pas nager.
« La plupart des zones de baignade (…) enregistrent des niveaux élevés de noyade, surtout pendant les périodes de fête, les jours fériés », explique à l’AFP Felix Uzor, directeur de l’ONG Foundation Felix et membre fondateur de la GNARU. Or, « il n’y avait aucun système de sauvetage avant dans le pays qui empêchait de tels incidents ».
Ancien sauveteur en mer au Royaume-Uni, Félix a décidé de créer la GNARU après avoir assisté impuissant à la noyade d’une petite fille de trois ans sur la plage de Labadi, l’une des plus prisées de la capitale ghanéenne.
L’unité est aujourd’hui surtout composée d’employés de l’agence nationale de gestion des catastrophes ou des soldats de la marine ou des pompiers.
« Bien qu’il n’y ait aucun salaire pour ce travail, je suis motivé », explique Danso Oteng Prince, marin et sauveteur bénévole. « Parce que si je peux nager et que d’autres ne peuvent pas nager, alors c’est bien d’aider à sauver des vies ».