Ce message est destiné à garnir les rayons et les supports publicitaires afin que les « produits frais et locaux » soient plus facilement repérables par le consommateur et, « in fine », accroître leur consommation et le gain qu’en retirent les producteurs français, a expliqué le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie lors d’une visioconférence de presse.
Il réunissait à distance les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché/Netto, Système U, Auchan, Casino, Monoprix/Franprix, Lidl, Cora et Aldi, qui ont signé une « charte d’engagement » en ce sens. « Pas une (enseigne) ne manque à l’appel », s’est félicité le ministre.
L’objectif est de « commencer d’ores et déjà » à faire figurer cette « bannière commune » dans les prospectus qui partiront bientôt à l’impression, et que l’initiative « batte son plein » dans les « plus de 30.000 points de vente » concernés d’ici à février, a-t-il précisé.
Un comité de suivi fera « régulièrement des points d’étape » sur la mise en oeuvre des engagements.
Julien Denormandie espère que l’initiative pourra à l’avenir « se décliner dans la restauration collective », où la recherche de prix bas se traduit souvent par des achats de produits transformés et étrangers.
Dans l’optique d’éviter toute confusion pour le consommateur, les grandes surfaces s’engagent aussi à ne plus apposer la mention « transformé en France » ou « élaboré en France » sur les produits vendus sous leur propre marque (marque de distributeur ou MDD) « dans le cas où ces produits ne contiendraient pas de matières premières françaises », a indiqué le ministre.
Cette initiative concourt à « fortifier, conserver l’emploi dans nos territoires » à l’heure où la crise sanitaire et économique menace la survie de certaines filières, a estimé Guillaume Roué, le président de l’interprofession porcine, au nom des filières animales et aquacoles.
Le label commun est « positif pour tout le monde, quand bien même chacun est en compétition pour mieux faire », a affirmé le patron de Leclerc, Michel-Edouard Leclerc.
Pour le dirigeant de Monoprix/Franprix Jean-Paul Mochet, la valorisation des productions locales n’est « pas seulement un effet de mode » mais « une nécessité absolue » pour préserver l' »art de vivre français ».
Evoquant une « union sacrée » sur ce sujet entre distributeurs, le président du groupe Intermarché/Netto Thierry Cotillard a quant à lui suggéré que chacun d’eux « participe à un budget commun pour une campagne télé et presse qui mette en avant ce logo ». Une proposition immédiatement encouragée par le ministre.
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