La liaison à courant continu EstLink 2 entre la Finlande et l’Estonie a été interrompue mercredi et les soupçons se sont portés sur un pétrolier l’Eagle S battant pavillon des îles Cook et suspecté de faire partie d’une « flotte fantôme », selon la police finlandaise. Le bateau a été aussitôt arraisonné et escorté par un patrouilleur finlandais au large de Porkkala, à environ 30 km d’Helsinki.
« Nous avons décidé d’envoyer notre marine à proximité d’Estlink 1 (un autre câble sous la mer Baltique, ndlr) pour défendre et sécuriser notre connexion énergétique avec la Finlande », a écrit M. Hanno Pevkur sur le réseau social X.
« Bien sûr, l’enquête doit déterminer tous les détails de l’endommagement du câble Estlink 2 et des câbles de communication, mais notre tâche consiste à envoyer immédiatement un message clair pour dire que nous sommes prêts à défendre les connexions entre l’Estonie et la Finlande, même avec des moyens militaires », a expliqué M. Pevkur dans un communiqué publié sur le site de son ministère.
Il a souligné que les forces estoniennes étaient prêtes à prévenir les attaques menées aussi « avec des moyens non militaires ».
M. Pevkur a déclaré être en contact à ce sujet avec la Finlande et avec le commandant des forces européennes de l’Otan dont les deux pays sont membres.
La Finlande a reçu jeudi le soutien de l’Union européenne et de l’Otan dans son enquête pour « sabotage » sur le rôle du pétrolier soupçonné d’avoir été à l’origine de la panne.
De nombreux incidents similaires ont eu lieu dans la Baltique depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.