Les contraintes techniques et notamment des problèmes de forage dans le sol granitique ont fortement ralenti les opérations, ont expliqué mardi des dirigeants de Titan, à quelques journalistes, dont l’AFP.
« Le calendrier initial a été complètement explosé », a déclaré Nick Sloane, un des responsables du retrait de l’épave. Titan a remporté conjointement avec la compagnie italienne Micoperi l’appel d’offres pour renflouer et remorquer le Concordia.
Avant de redresser le paquebot de 114.500 tonnes, qui git sur un flanc tout près de l’île du Giglio en Toscane, les opérateurs de Titan et Micoperi doivent percer des trous au fond de la mer pour y planter des poteaux auxquels fixer le navire et des plateformes submergées qui serviront à renflouer le Concordia.
L’opération est un énorme défi d’ingénierie et de technologie.
« Le fond de la mer est fait de roche granitique, et donc ce n’est ni du grès ni du calcaire. Or le granit est le pire quand il s’agit de le forer surtout avec des angles à 35/40 degrés comme ceux qui nous sont imposés ici », a expliqué M. Sloane aux journalistes.
« Essayer de percer et faire entrer les poteaux prend davantage de temps que si on perçait un sol droit ou de la roche plus tendre », a expliqué le spécialiste.
Selon lui, l’opération sera terminée en « juin au plus tôt ».
Les spécialistes du renflouement de navire et les ingénieurs travaillent dur mais l’arrivée de l’hiver et de périodes de forte houle risque de compliquer leur tâche.
« L’hiver arrive, si nous parvenons à respecter le calendrier sans que le mauvais temps ait trop d’impact, ce sera un gros avantage pour l’ensemble du projet. Nous espérons que l’hiver sera doux mais ce ne sera sans doute pas le cas », a expliqué M. Sloane.
Pour le moment, Titan et Micoperi cherchent à fixer le navire pour éviter qu’il ne glisse vers les hauts fonds au moment où ils procèderont au renflouement.
TITAN CEMENT
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