Quelque 300.000 à 400.000 personnes sont attendues dans le port héraultais jusqu’au 2 avril pour ce festival qui accueillera plus de 120 navires dont les plus beaux gréements du monde et l’Hermione pour sa première escale en Méditerranée.
Entourée par les plus grands voiliers du monde et escortée par six thonniers senneurs sétois, l’Hermione, dont le mât le plus haut s’élève à 51 mètres, devait entrer dans le port mardi matin, encadrée par une double haie de bateaux de pêche.
Le 28 avril 1780, après 38 jours de mer, le marquis de La Fayette débarquait à Boston à bord de l’Hermione et annonçait au général Washington le soutien de la France aux insurgés qui s’opposaient aux Britanniques.
A Sète, cité maritime née de son port construit par la volonté de Louis XIV, les visiteurs pourront également admirer le Kruzenshtern, un quatre-mâts russe construit en 1926, le Ciutat de Badalona, un deux-mâts catalan construit en 1929 ou encore le Shtandart, la réplique du vaisseau amiral du tsar Pierre 1er.
Escale à Sète, qui fédère gens de mer, pêcheurs, artisans, jouteurs…, met également en scène plus de 40 groupes internationaux de musique et de chants liés au travail des pêcheurs, des marins et des tonneliers; dockers ou charpentiers.
La manifestation comprend également « Escale Bleue », une série de rencontres et conférences dédiées aux bonnes pratiques de sauvegarde et de transmission du patrimoine culturel et environnemental.
Le festival biennal, qui a connu un engouement exceptionnel en peu d’années, est soutenu par l’Unesco pour la première fois en 2018.
Parmi les projets portés par le festival figure la création d’un conservatoire du patrimoine maritime dans le Golfe du Lion et plus particulièrement à Sète, mais aussi le renforcement des liens avec Barcelone et Gaèta et Cetara, les villes soeurs italiennes de Sète, d’où sont venus nombre des habitants de « l’île singulière », comme l’a baptisée Paul Valéry.
« Nous avons réussi avec le soutien du musée de la Mer à fédérer en réseau une dizaine de musées français, italiens et catalans autour de cet événement », explique Wolfgang Idiri, directeur d’Escale à Sète. « Chacun à sa façon raconte 3.000 ans d’histoire. Ce qui nous anime, c’est la volonté de transmission ».