« Ce projet qui pourrait prendre dans les jours qui viennent la forme d’une fusion-acquisition soulève de nombreuses questions économiques et juridiques qui ne peuvent rester sans réponse », ont pointé les responsables de Ferry de France, le marseillais Christian Garin et le groupe grec Arista, auteurs de ce recours.
Le recours a été déposé le 29 janvier devant le tribunal de commerce de Marseille, précise un communiqué.
Ce recours marque une nouvelle étape dans le conflit entre acteurs et prétendants au marché du transport maritime entre la Corse et le continent.
Fin janvier, Maritima Ferries, désormais détenu par Patrick Rocca et le consortium Corsica Maritima, dirigé par François Padrona, avaient annoncé qu’elles projetaient de se rapprocher « pour construire une grande compagnie maritime en Méditerranée ».
Avant d’annoncer leur rapprochement, Maritima Ferries, née des cendres de la SNCM, et Corsica Linea, une compagnie concurrente lancée le même jour par d’autres candidats déçus à la reprise, le groupe Berrebi et Corsica Maritima, avaient engagé un bras de fer.
Un cargo de cette dernière société avait été bloqué plusieurs au large de Marseille par des marins grévistes de l’ex-SNCM.
Quelques jours après la fin de ce bras de fer, « le projet d’entente (entre Maritima Ferries et Corsica Maritima) découvert par voie de presse sans la moindre consultation auprès de l’ensemble des autres candidats, le cas échéant sous le contrôle d’un commissaire à l’exécution du plan, nous laisse craindre un détournement de procédure qui devrait être sanctionné », déclare le président d’Arista Group, Alexander Panagopoulos, cité dans le communiqué.
Ferry de France envisage par ailleurs de dénoncer ce rapprochement des opérateurs corses devant la « commission européenne et l’autorité de la concurrence », poursuit le communiqué.