Amorcés il y a un an, ces pourparlers sont au point mort depuis mai, en raison de divergences sur la surface de la zone contestée entre les deux pays, toujours techniquement en guerre.
Selon l’agence officielle libanaise, le négociateur Amos Hochstein est arrivé mardi à la tête d’une délégation. Durant sa tournée, il « soulignera la volonté de l’administration (du président américain Joe) Biden d’aider le Liban et Israël à trouver une solution acceptée par les deux parties » au litige frontalier, selon un communiqué du département d’Etat américain.
Le nouveau négociateur devra également « discuter des solutions durables à la crise énergétique » au Liban, est-il ajouté dans le communiqué, alors que le pays en plein effondrement économique est en proie depuis des mois à des pénuries draconiennes de courant, culminant à plus de 22h par jour.
Les deux voisins avaient entamé en octobre 2020 leurs pourparlers initialement sur une zone contestée de 860 km2, selon une carte enregistrée auprès de l’ONU par le Liban en 2011, jugée aujourd’hui erronée par Beyrouth.
Le Liban réclame désormais une zone supplémentaire de 1.430 km2, englobant une partie du champ gazier de Karish, déjà confié par Israël à une société grecque.
A l’issue du dernier round de négociations en mai, les Etats-Unis ont insisté sur la zone litigieuse initiale tandis qu’Israël a accusé le Liban de vouloir torpiller le processus.
Celui-ci est crucial pour le pays en faillite: il faciliterait la prospection d’hydrocarbures en Méditerranée, au moment où les autorités misent sur de potentielles réserves d’hydrocarbures pour enrayer une crise économique, qualifiée par la Banque mondiale comme l’une des pires au monde depuis 1850.
Le Liban a signé en 2018 son premier contrat de prospection avec un consortium international formé par le groupe français Total, l’italien ENI et le russe Novatek.
Les opérations d’exploration dans un premier bloc maritime ont toutefois révélé des quantités de gaz insuffisantes pour une exploitation commerciale.
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