Le renouvellement avait déjà été décidé l’an dernier à l’unanimité des 15 membres du Conseil, mais la Russie, soutien du maréchal Khalifa Haftar en lutte contre Tripoli, avait fait part de réserves lors des négociations au début du mois, selon des diplomates.
Depuis un an, les violations de l’embargo sur les armes n’ont pas cessé au profit des deux camps adversaires en Libye, transformant l’interdiction en une « farce », selon le terme d’un diplomate.
Lancée début avril, l’opération navale européenne Irini, qui bénéficie aussi de moyens satellitaires et aériens, agit notamment dans le cadre de cette résolution onusienne visant à faire appliquer l’embargo sur les armes depuis ou à destination de la Libye.
Rédigée par l’Allemagne, la résolution « décide d’étendre l’autorisation prévue par la résolution 2473 pour 12 mois supplémentaires » et « demande au secrétaire général un rapport sur son application d’ici 11 mois ».
L’autorisation d’inspections en haute mer est aussi liée à d’autres résolutions, dont la 2292 ou la 2146. Cette dernière, renouvelée en mars, vise l’interdiction d’exporter ou d’importer illicitement du pétrole de Libye.
Après l’interception récente par un navire français participant à la mission Irini d’un pétrolier venu chercher une cargaison de pétrole à Tobrouk sans accord de Tripoli, la Russie avait réclamé une réunion du Conseil de sécurité pour obtenir des explications.
L’Allemagne et la France avaient réaffirmé à l’occasion de cette session qui s’est déroulée en début de semaine que l’opération Irini se déroulait dans le cadre strict des résolutions de l’ONU.