Le commandement général des forces pro-Haftar a « relâché le navire Mabrooka, battant pavillon jamaïcain, après l’avoir inspecté et terminé l’enquête avec son équipage », a annoncé dans un communiqué le porte-parole du maréchal, Ahmad al-Mismari.
Selon cette source, le navire et son équipage ont été relâchés « après avoir payé une amende » pour être entrés dans les eaux territoriales libyennes sans « autorisation préalable » et accédé à une « zone interdite à la navigation ».
Le navire commercial était entré dans une « zone d’opérations militaires » dans la région de Ras Al-Hilal (est) avant d’être saisi samedi et remorqué au port, avait annoncé lundi le porte-parole du maréchal. Son équipage est composé de 17 personnes, dont neuf marins turcs.
Mardi, le ministère turc des Affaires étrangères avait « fermement condamné » la saisie du navire.
« Nous rappelons une fois de plus que si les intérêts turcs en Libye sont pris pour cible, il y aura de graves conséquences et les auteurs de (ces atteintes) seront considérés comme des cibles légitimes », avait-il mis en garde.
En proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée entre deux camps rivaux: le gouvernement d’union (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir à l’Est incarné par le maréchal Haftar.
Le GNA est soutenu par la Turquie, tandis que le camp Haftar est appuyé par les Emirats arabes unis, la Russie et l’Egypte.