Il s’agit du nombre le plus élevé annoncé par les autorités libyennes depuis la mi-juillet: la preuve que la route migratoire entre la Libye et l’Italie, le pays européen le plus proche, n’est pas totalement fermée malgré la chute spectaculaire du flux migratoire entre ces deux pays.
L’Italie a enregistré 6.500 arrivées depuis la mi-juillet, soit à peine 15% de la moyenne enregistrée sur cette période entre 2014 et 2016.
Ce revirement serait intervenu après un accord présumé entre des responsables libyens et l’Italie, évoqué ces dernières semaines par plusieurs médias dont l’AFP citant des sources libyennes.
Entre lundi et vendredi, « les gardes-côtes libyens ont pu secourir 2082 migrants clandestins de différentes nationalités », dans neuf opérations de sauvetage, a indiqué le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine, ajoutant qu’une femme avait été retrouvée morte parmi les rescapés.
Selon le responsable libyen, 1047 autres migrants ont été secourus samedi dans trois opérations distinctes.
La plupart des interventions des garde-côtes libyens ont eu lieu au large des villes de Zawiya (50 km à l’ouest de Tripoli) et de Sabratha, plus à l’ouest.
Les migrants secourus ou interceptés sont conduits dans des centres de rétention où ils sont détenus dans des conditions épouvantables.
Ils sont par la suite rapatriés avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou lâchés dans la nature où ils sont rackettés ou exploités par des groupes armés peu scrupuleux.