« Les garde-côtes ont secouru 391 migrants clandestins (…) lundi, mardi et jeudi, qui se trouvaient à bord de quatre embarcations pneumatiques », a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la marine, le général Ayoub Kacem.
Le général Kacem a précisé qu’une première mission avait permis de secourir lundi 117 migrants au large de Zliten (140 km à l’est de Tripoli) et 45 autres migrants mardi au large de Khoms (120 km à l’est de la capitale).
Lors de deux autres opérations jeudi, 97 et 132 migrants ont été secourus au large de Khoms.
Selon M. Kacem, la plupart de ces migrants sont d’origine asiatique et africaine, mais deux sont Libyens.
Les migrants ont été placés dans des centres de rétention à Khoms, Zliten et à Soug el-Khamis, localité située dans le même secteur.
Les agences de l’ONU et organisations humanitaires rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye, en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, et où ils se retrouvent placés « en détention arbitraire » ou à la merci de milices.
Leur situation est devenue plus critique depuis le début de l’offensive militaire le 4 avril du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, pour conquérir Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.
Les combats ont fait jusqu’ici plus de 700 morts et 4.000 blessés ainsi que près de 100.000 déplacés, selon les agences de l’ONU.
La mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a maintes fois exprimé son inquiétude sur le sort d’environ 3.500 migrants et réfugiés « en danger dans des centres de détention situés près de zones d’affrontements ».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé jeudi avoir rapatrié de Libye vers des pays d’Asie et d’Afrique plus de 5.000 migrants lors de la première moitié de 2019 dans le cadre de son programme « Retour volontaire ».