« On continuera le combat tel qu’on l’a annoncé », a-t-elle déclaré à l’issue de la rencontre au Cap-Gris-Nez (Pas-de-Calais). « Nous nous battons au quotidien pour ces bateaux, pour ces licences et on ne lâchera rien du tout. »
« L’interprétation que font les Anglais de nos dossiers est inadmissible et ne répond pas à la bonne volonté de la France », a-t-elle insisté.
Mme Girardin avait évoqué jeudi l’indemnisation possible des pêcheurs français qui se retrouveraient sans licences de pêche dans les eaux britanniques à cause du Brexit, ce qui avait été vécu comme un aveu de « défaite » par les professionnels de la filière.
« Ils ont aujourd’hui compris quelle était ma position et à nouveau compris que la ministre de la Mer était à leurs côtés », a-t-elle dit.
Mme Girardin a souligné que « 80% des dossiers » étaient aujourd’hui réglés avec « plus de 960 licences » de pêche accordées.
« Mais j’ai toujours dit qu’on ne devait laisser personne sur le bord du quai », a-t-elle souligné.
Le président Emmanuel Macron avait déjà tenté vendredi de rassurer les pêcheurs. « Nous allons continuer à nous battre, nous ne lâcherons pas nos pêcheurs » et « avant Noël, la France aura pris une position », avait-il assuré.
Onze mois après le Brexit, environ 150 bateaux français attendent toujours les autorisations pour poser leurs filets dans les eaux britanniques.
Alors que les négociations entre Bruxelles et Londres piétinent, la ministre de la Mer a annoncé jeudi qu’une enveloppe « de 40 à 60 millions d’euros » pourrait être débloquée pour mettre en place un plan de sortie de flotte.
« La Commission doit agir, la Commission doit jouer son rôle », a insisté dimanche la ministre. « Si l’Europe ne le faisait pas, la France prendrait des décisions. »