Le ministre de la Défense, Rajnath Singh, a approuvé le prototype d’un avion de combat avancé de 5e génération (AMCA), selon un communiqué de son ministère.
L’Agence de développement aéronautique (ADA) de l’Inde, qui dépend du ministère de la Défense, « est sur le point d’exécuter ce programme via un partenariat industriel », a-t-elle ajouté, affirmant que « ce sera une avancée majeure vers l’autosuffisance dans le secteur aérospatial ».
L’Inde a fait de la modernisation de son armée une priorité absolue notamment en raison des tensions avec la Chine et le Pakistan, deux pays voisins dotés de l’arme nucléaire.
Le pays est l’un des plus grands importateurs d’armes au monde.
En moyenne, les achats d’armement ont représenté près de 10% de ses importations en 2019-2023, a affirmé l’an dernier l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
L’Inde s’affirme également de plus en plus au sein d’alliances multilatérales comme le « Quad », comprenant le Japon, l’Australie et les États-Unis, de plus en plus préoccupés par l’influence militaire et économique de la Chine.
Dans le même temps, elle se détourne lentement de la Russie, son allié traditionnel et principal fournisseur d’armement depuis des décennies, pour privilégier des contrats avec des pays occidentaux.
Fin mars, New Delhi a annoncé la signature d’un accord en vue d’acheter 156 hélicoptères de combat légers fabriqués localement.
Au cours de la dernière décennie, l’Inde s’est dotée de son premier porte-avions fabriqué localement, de navires de guerre et de sous-marins.
L’Inde est également devenue l’un des six pays ayant des capacités de frappe nucléaire sur terre, mer et air après avoir testé un missile balistique depuis son premier sous-marin nucléaire produit localement.
L’Inde et le Pakistan se sont affrontés quatre jours ce mois-ci, leur pire confrontation depuis des décennies, jusqu’au cessez-le feu annoncé le 10 mai.
Cette opération militaire a été lancée par l’Inde en représailles à l’attaque qui a fait 26 morts, tous des civils, le 22 avril dans une ville touristique du Cachemire indien.
Islamabad a affirmé que ses avions de chasse, construits par la Chine, avaient abattu plusieurs appareils indiens – dont trois Rafale de fabrication française.
L’Inde n’a pas confirmé officiellement la perte d’avions.
Un haut responsable de la sécurité a indiqué à l’AFP que trois appareils se sont écrasés sur le territoire indien sans préciser leur modèle ou la cause.
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