Le MT Strovolos battant pavillon panaméen a été arraisonné le 27 juillet au large des côtes de l’île de Sumatra, a indiqué la marine, quelques jours après la publication d’une « notice rouge » d’Interpol signalant que le navire était recherché par Phnom Penh.
« La marine indonésienne n’hésitera pas à prendre des mesures contre tout type de crime commis sur le territoire juridique indonésien », a souligné Arsyad Abdullah, commandant de la première flotte indonésienne, dans un communiqué.
La marine interroge l’équipage composé de 13 Indiens, trois Bangladais et trois Birmans à une base navale proche de Singapour.
Le pétrolier de 183 mètres se dirigeait vers l’île indonésienne de Batam et avait éteint son système d’identification. Il s’était ancré illégalement dans les eaux indonésiennes, ont précisé les autorités.
Le capitaine bangladais du navire risque jusqu’à un an de prison et une amende de 14.000 dollars s’il est condamné.
Le pétrolier avait été loué par le groupe singapourien KrisEnergy pour stocker du brut dans le cadre d’une tentative d’extraction de pétrole au Cambodge, selon les autorités.
Mais la compagnie s’est déclarée en faillite en juin sans avoir payé l’équipage, ont-elles ajouté.
« La compagnie (…) a rapporté au gouvernement que le pétrolier avait volé le brut. Il y avait quelque 290.000 barils à bord », a indiqué Cheap Suor, directeur-général des affaires pétrolières au ministère cambodgien des Mines et de l’Energie.
De son côté, « le pétrolier a affirmé que KrisEnergy lui devait de l’argent ».
Les deux pays cherchent une solution pour rendre le brut au Cambodge, a-t-il ajouté.
burs/pb/lgo/oaa