Les autorités iraniennes n’ont pas réagi dans l’immédiat aux allégations américaines de jeudi.
« Le corps des Gardiens de la Révolution islamique (l’armée idéologique de la République islamique, ndlr) a saisi par la force un navire marchand probablement impliqué dans des activités de contrebande et transitant par le Golfe (…) dans les eaux internationales », a indiqué dans un communiqué la 5e flotte américaine, basée à Bahreïn.
Après avoir surveillé « de près la situation », la marine américaine a estimé que les « circonstances de cet incident ne justifiaient pas une intervention plus importante », selon le communiqué.
La 5e flotte ne donne pas de précisions sur le lieu exact de l’incident, sur le pavillon du bateau et ne dit pas non plus s’il est encore aux mains des Iraniens.
Mercredi, le Commandement central des forces navales américaines (Navcent) avait indiqué que l’USS McFaul avait répondu à un appel de détresse du Richmond Voyager, sur lequel les forces iraniennes avaient ouvert le feu à plusieurs reprises sans faire de victime.
L’Iran justifié jeudi son intervention de la veille, affirmant que ses forces avaient tenté d’intercepter un pétrolier qu’il accuse d’être entré en collision avec un navire iranien dans le golfe d’Oman.
Le Navcent a également annoncé s’être opposé mercredi à la saisie par l’Iran d’un autre pétrolier, le TRF Moss, battant pavillon des îles Marshall, dans les eaux internationales du golfe d’Oman. L’Iran n’a fait jeudi aucune allusion à ce navire.
Le communiqué iranien ne fait pas mention non plus d’une intervention de la marine américaine qui, selon son commandement, a entraîné le départ du vaisseau iranien.
Les incidents se sont multipliés dans les eaux du Golfe, zone maritime cruciale pour le transport mondial du pétrole, depuis qu’en 2018 les Etats-Unis se sont retirés de l’accord international destiné à limiter le programme nucléaire iranien, réimposant des sanctions à la République islamique visant notamment son secteur pétrolier.
L’armée iranienne avait saisi fin avril dans le golfe d’Oman un pétrolier battant pavillon des îles Marshall à destination des Etats-Unis, avant de saisir une semaine plus tard un pétrolier battant pavillon du Panama qui transitait dans le détroit d’Ormuz.
Les Etats-Unis critiquent régulièrement les agissements de Téhéran dans cette zone maritime.