« La République islamique d’Iran est fortement hostile à une intervention militaire américaine en Irak », a déclaré Mme Afkham tard dimanche soir.
« les récents événements (…) ont pour objectif de changer le processus politique en Irak et les signes montrent que les Etats-Unis cherchent à profiter de cette situation et perturber les résultats des élections » législatives récentes, a-t-elle déclaré.
Lors des législatives de fin avril, le bloc du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki est arrivé en tête avec 92 sièges sur 328, alors que l’ensemble des partis chiites contrôlent près de la moitié des sièges du parlement.
Ces nouvelles déclarations hostiles à une intervention américaine interviennent au lendemain de l’annonce du déploiement dans le Golfe d’un porte-avion américain.
Téhéran s’est dit prêt à aider Bagdad pour lutter contre l’offensive jihadiste en cours mais sans intervenir au sol, et les autorités iraniennes ont affirmé que les forces irakiennes avaient la capacité de venir à bout des jihadistes de l’armée islamique en Irak et au Levant qui ont pris le contrôle de plusieurs villes irakiennes la semaine dernière.
Samedi, le président Hassan Rohani semblait ne pas exlure une coopération avec les Etats-Unis contre les jihadistes. Mais dimanche, un autre responsable iranien, Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, a écarté toute coopération avec Washington à propos de l’Irak.
« Cela fait partie d’une guerre psychologique et c’est totalement irréel », a déclaré M. Shamkhani.