Le ministre islandais des Affaires étrangères a convoqué les ambassadeurs des pays signataires – les États-Unis, la Russie, le Canada, la Norvège et le Danemark (au nom du Groenland) – pour détailler la position de son pays face à cet accord « non contraignant », a indiqué Reykjavik dans un communiqué.
L’Islande « n’est pas liée par cette déclaration », a-t-il souligné.
En l’absence d’une réglementation internationale, l’accord interdit toute pêche commerciale dans la partie internationale de l’océan Arctique, une zone de 2,8 millions de km2 – cinq fois la France métropolitaine.
« Le changement climatique et le réchauffement des océans signifient que les eaux internationales dans l’Arctique peuvent devenir accessible à la pêche. La gestion et l’organisation de la pêche (dans cette zone) préoccupent beaucoup l’Islande, dont les revenus reposent largement sur les ressources maritimes », contrairement aux autres pays signataires, a précisé le communiqué.
Pour Reykjavik, ses « connaissances scientiques et son expérience en matière de pêche peuvent contribuer de manière significative aux consultations et discussions dans ce domaine » auxquelles il veut participer.
La zone internationale de l’océan Arctique est comprise entre les zones économiques exclusives des cinq pays signataires. Dans les faits, une petite partie de ces eaux est déjà soumise aux réglementations de la Commission des pêches de l’Atlantique du Nord-Est.