– Bruno Le Roux, chef de file des députés PS : « François Hollande juge que les conditions ne sont pas réunies, nous devons soutenir cette position de sagesse internationale. La crédibilité de la France, c’est de montrer qu’elle sait produire ces navires. » (devant la presse)
– François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée: « L’annonce du président de la République paraît logique à partir du moment où la Russie refuse de s’engager franchement dans un processus de paix avec l’Ukraine. La signature de ce contrat avait été faite sous la présidence de Nicolas Sarkozy, c’était bien léger de sa part d’envisager la livraison de navires militaires à la Russie dont on savait déjà qu’elle était dans une logique très expansionniste. Nous appelons à un règlement de paix et à un dialogue qui est une forme de bras de fer avec la Russie, qui doit être donnant-donnant sur un certain nombre de questions dépassant la livraison de ces navires. Les enjeux énergétiques sont les vrais gros enjeux des relations entre l’Europe et la Russie ». (devant la presse)
– Thierry Mariani, député UMP des Français de l’étranger (Europe de l’Est, Russie et Ukraine notamment): « Le gouvernement français petit à petit affaiblit la crédibilité de la signature française en matière de contrats d’armements. Il y a un moment où il faut que François Hollande décide. On ne peut pas un jour faire un signe, un sourire aux Russes, un jour faire un signe aux Américains, aux Baltes ou aux Polonais. Si on ne livre pas autant le dire tout de suite (…) C’est un contrat sur un porte-hélicoptères, un navire: ça ne vous a pas échappé qu’à Donetsk ou Lougansk ça ne sert pas à grand-chose. Et on vend des armes pour que les gens ne s’en servent jamais? Quel jeu d’hypocrites! La diplomatie est plus appropriée aujourd’hui pour essayer de régler le problème ukrainien que des pressions qui en réalité n’ont aucun poids. » (devant la presse)
– Pierre Lellouche, député UMP de Paris et ex-secrétaire d’État chargé des Affaires européennes: « Pour une fois, je suis en plein accord avec le président de la République parce que la situation sur le terrain est très préoccupante (…) Que la France vende des navires de guerre en pleine guerre c’est un tout petit peu délicat et je considère que le président de la République a raison de surseoir a cette décision. J’en mesure le coût économique, y compris sur notre réputation comme exportateurs d’armement, les emplois qui sont concernés, mais en même temps il y a aussi des décisions qui touchent à la sécurité du continent européen, à la stabilité, à la paix, et la France a un rôle majeur à jouer ». (devant la presse)
– Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France: « C’est une décision extrêmement malheureuse qui va faire perdre toute crédibilité aux industriels français sur les marchés des pays émergents. Ceux qui sont heureux aujourd’hui ce sont les industriels américains et allemands qui écartent un concurrent. Je vois une France à plat ventre, qui a perdu toute indépendance qu’avait su gagner le général de Gaulle et qu’avaient suivie tous ses successeurs. François Hollande est une sorte de caniche des Américains ». (devant la presse)
– Nicolas Bay, eurodéputé et secrétaire général adjoint du FN : « La docilité de @fhollande à l’égard de Washington ruine la crédibilité et l’image de la France sur la scène internationale. #Mistral#Pantin » (twitter)