Ces nouvelles sanctions tombent alors que le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sont en Ukraine mercredi, avec au programme, des discussions sur un allègement des règles pour l’utilisation des armes occidentales contre la Russie.
Dix navires sont visés par ces sanctions, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères britannique. Ils ne pourront plus entrer dans les ports britanniques et se verront refuser l’accès au registre britannique des navires.
Trois de ces bateaux ont permis de transporter « pour plus de 5 milliards de dollars de pétrole russe » depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, affirme le ministère.
C’est la troisième fois que le Royaume-Uni cible « la flotte fantôme » de la Russie, des navires d’appartenance parfois opaque ou démunis d’assurance. Elle est utilisée par la Russie pour « contourner les sanctions du Royaume-Uni et du G7 et poursuivre le commerce sans entrave du pétrole russe », selon le gouvernement britannique.
« La machine de guerre de Poutine est financée par un système économique sombre et illicite que ce gouvernement s’est engagé à déstabiliser », a déclaré David Lammy, cité dans le communiqué.
Ces nouvelles sanctions « compromettent encore davantage la capacité de la Russie à faire du commerce de pétrole grâce à sa flotte fantôme », a poursuivi le ministre.
Les exportations de pétrole sont « la principale source de revenus de Poutine pour financer sa guerre illégale en Ukraine », représentant environ un quart du budget russe en 2023, selon le ministère des Affaires étrangères britannique.