« Nous ne cherchons pas la confrontation avec l’Iran », a écrit l’ambassadeur adjoint du Royaume-Uni à l’ONU, Jonathan Allen, au président du Conseil de sécurité et au Secrétaire général.
« Mais il est inacceptable (…) de menacer un navire qui mène ses affaires légitimes dans des corridors reconnus internationalement », a-t-il ajouté, en demandant à Téhéran de le relâcher.
Le pétrolier Stena Impero, battant pavillon britannique, a été arraisonné vendredi dans le détroit d’Ormuz par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, pour « non respect du code maritime international ».
L’Iran « prétend » qu’il « est entré dans le détroit d’Ormuz par la sortie et qu’il ne répondait pas aux messages d’avertissement », écrit M. Allen. « Ce n’est pas vrai. »
Un responsable iranien a également assuré que le tanker avait été saisi après une collusion avec un bateau de pêche.
« Il n’y a aucune preuve en ce sens et même si c’est arrivé, la localisation du Stena Impera dans les eaux territoriales d’Oman signifie que l’Iran n’avait pas le droit de l’intercepter », ajoute le diplomate britannique.
Propriété d’un armateur suédois, le navire et ses 23 membres d’équipage sont consignés au large du port de Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran.
Sa saisie est survenue quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar de prolonger de 30 jours la détention d’un pétrolier iranien, le Grace 1.
Ce dernier, soupçonné de vouloir livrer du brut à la Syrie – ce que Téhéran nie – en violation des sanctions européennes, a été arraisonné le 4 juillet par les autorités de Gibraltar, territoire britannique situé à l’extrême sud de l’Espagne.