« La mer n’en finit plus de rejeter les cadavres de dauphins, capturés par les engins de pêche », a déploré l’association, qui a recensé six animaux morts la semaine dernière, dans un communiqué accompagné de photos.
Chaque hiver, des centaines de cadavres de cétacés échouent sur le littoral atlantique. Les captures accidentelles par des engins de pêche sont une des principales causes de mortalité.
Sea Shepherd dénonce « une honte pour notre pays », regrettant le manque de « mesures concrètes » de la part de l’Etat.
Contactée par l’AFP, la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a indiqué que la plainte serait déposée mardi. Celle-ci, qui concerne aussi la découverte d’un dauphin en Vendée, début janvier, vise l’article L415-3 du Code de l’environnement qui condamne l' »atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques ».
Depuis 2016, l’observatoire Pelagis constate une aggravation de ce phénomène vieux de plus de 30 ans. Lundi, il alertait sur son site internet sur « un nouvel épisode intense de mortalité (…) observé sur la façade atlantique », « particulièrement précoce » – d’ordinaire, les taux de surmortalité sont recensés entre février et mars.
Plus de 280 cadavres, dont 90% concernaient des dauphins communs, ont déjà été recensés cette année. La majorité « présentait des traces de capture dans un engin de pêche ».
En 2020, la France avait été condamnée pour manque de protection des dauphins à la suite d’une précédente plainte de Sea Shepherd.
Le tribunal administratif de Paris avait estimé que l’Etat avait « tardé à mettre en oeuvre des actions concrètes au regard du constat d’épisodes récurrents (…) de surmortalité de cétacés sur la façade atlantique, en particulier dans le golfe de Gascogne ».
La même année, la Commission européenne avait ouvert une procédure d’infraction, jugeant que la France ne respectait pas ses obligations envers cette espèce protégée.
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