« L’arrestation de (Denis) Siniakov dans l’exercice de son métier de photojournaliste est inquiétante », a regretté la représentante de l’OSCE pour la liberté des médias, la Bosnienne Dunja Mijatovic dans une lettre adressée à Alexander Bastrykin, le président du Comité d’investigation de la Fédération de Russie.
« Je crois fermement que les charges doivent être levées et que Siniakov doit être remis immédiatement en liberté », a ajouté Dunja Mijatovic.
Le photographe russe Denis Siniakov a été placé jeudi en détention provisoire en compagnie de militants russes et étrangers de l’organisation non-gouvernementale Greenpeace pour « piraterie », crime passible de 15 ans de prison, après une action contre la plateforme pétrolière Prirazlomnaïa de Gazprom en Arctique, le 18 septembre.
Un tribunal de Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, a ordonné jeudi la mise en détention préventive pour deux mois du capitaine du navire de Greenpeace, l’Américain Peter Willcox, qui avait été le capitaine du Rainbow Warrior, le bateau de l’ONG écologiste coulé en 1985 par les services secrets français.
Une décision similaire a été prise à l’encontre des neuf autres personnes présentes lors de l’action de protestation.
Denis Siniakov se trouvait à bord du bateau pour la couverture de l’action des militants de Greenpeace, a expliqué l’OSCE dans un communiqué. Durant sa carrière, il a travaillé pour de grands médias internationaux et russes, comme les agences de presse Agence France-Presse ou Reuters, ou le site d’information en ligne lenta.ru, a précisé l’organisation basée à Vienne.