L’information judiciaire contre X vise des faits « d’entraves concertées à la liberté de réunion et à la liberté de parole », a précisé le procureur de la République à Agen, Olivier Naboulet, à un correspondant de l’AFP.
Le 28 mars à Marmande, quelques jours après la manifestation contre les « mégabassines » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), des dizaines de militants de la Coordination rurale (CR 47), syndicat agricole majoritaire dans le Lot-et-Garonne, avaient perturbé le début d’un déplacement de deux jours de Mme Tondelier dans ce département.
La veille, le syndicat avait averti que la responsable des Verts n’était « pas la bienvenue », après avoir « semé la violence, la haine et la désolation » en participant au rassemblement de Sainte-Soline, organisé pour protester contre le creusement de retenues d’eau géantes aux fins d’irrigation agricole et marqué par des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre.
À Marmande, près de 200 militants avaient attendu la dirigeante écologiste à sa descente du train. Malgré la protection de gendarmes et de policiers en civil, elle n’avait pu avancer que de quelques dizaines de mètres, avant d’être bloquée et insultée par des militants du syndicat agricole qui avaient menacé de lui jeter du lisier. Elle avait rebroussé chemin.
Dans sa plainte déposée fin avril, Marine Tondelier vise des responsables de la CR 47 dont le président de la Chambre d’agriculture départementale, Serge Bousquet-Cassagne.
« Durant les 48 heures de sa présence dans le département, elle a été empêchée de se déplacer librement et de participer aux manifestations qui étaient initialement prévues », est-il écrit dans sa plainte consultée par l’AFP.