« Ce sera une démonstration claire de notre unité, de notre force et de notre détermination à nous protéger les uns les autres », a déclaré le commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), le général américain Christopher Cavoli, au cours d’une conférence de presse, à l’approche des deux ans du début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cet exercice prendra la forme d’un scénario de conflit contre un « adversaire de taille comparable », selon la terminologie de l’Otan, désignant ainsi la Russie sans la nommer. Il comportera notamment le renfort sur le continent européen de troupes « venues d’Amérique du Nord », a précisé le général Cavoli.
Quelque 50 navires de guerre, 80 avions et 1.100 véhicules de combat de toute sorte y prendront part. Il s’agit du plus important « jeu de guerre » depuis l’exercice « Reforger » en 1988, alors en pleine Guerre froide entre l’Union soviétique et l’Alliance atlantique.
« Il s’agit d’un record en termes de nombre de soldats », a souligné pendant cette même conférence de presse l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, qui rassemble les chefs d’état-major des 31 pays membres de l’organisation.
Depuis le déclenchement de l’offensive russe de grande ampleur en Ukraine le 22 février 2022, l’Alliance atlantique a considérablement renforcé ses défenses sur le front oriental, en y envoyant des milliers d’hommes.
Sur le terrain en Ukraine, les forces terrestres russes ont subi de très sévères dommages, a affirmé Rob Bauer, soulignant toutefois que la marine et l’aviation russes restaient des forces « considérables ».
« D’intenses combats » y ont toujours lieu mais, « bien que les attaques russes soient dévastatrices, elles ne sont pas significatives d’un point de vue militaire », a-t-il affirmé.
L’année dernière, le monde a peut-être été un peu trop optimiste et il est donc « important que en 2024 nous ne soyons pas trop pessimistes », a averti ce haut responsable de l’Alliance.