Plusieurs pays ont fait part de leur intention de participer à cette mission baptisée « Aspides » (« bouclier » en grec ancien), dont la Belgique, l’Italie, l’Allemagne ou la France. L’Espagne a indiqué qu’elle n’y participerait pas.
« L’Europe va assurer la liberté de navigation en mer Rouge, en coordination avec nos partenaires internationaux », s’est félicitée Mme von der Leyen, sur X (ex-Twitter).
Cette mission a été officiellement lancée par les ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis à Bruxelles.
« Nous venons d’approuver le lancement de l’opération militaire navale Aspides dont l’Italie aura le commandement des forces », a confirmé de son côté le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani sur X.
La mission est prévue pour un an, éventuellement renouvelable.
Cela ne signifie pas qu’elle sera immédiatement opérationnelle: il appartiendra à son commandement de déterminer quand elle disposera de ressources suffisantes pour être totalement opérationnelle, ce qui devrait prendre « quelques semaines », selon un un diplomate européen.
La frégate allemande « Hessen » est partie le 8 février en direction de la mer Rouge, avec un équipage de quelque 240 personnes. Elle sera en état d’alerte permanent et pourra répondre à d’éventuelles attaques avec des missiles, drones et « bateaux kamikazes » télécommandés.
– Commandement général grec –
La Belgique a, elle, annoncé son intention d’envoyer sa frégate « Marie-Louise ». La France s’est dite prête à mettre l’une de ses frégates déjà présente en mer Rouge à disposition de la mission Aspides.
Les Vingt-Sept se sont mis d’accord dès janvier sur le principe d’une mission de surveillance et patrouille maritime en mer Rouge, à condition toutefois que son mandat soit purement défensif.
Le Grèce assurera le commandement général de cette mission et l’Italie le commandement opérationnel en mer, avait-on expliqué vendredi de source diplomatique européenne.
Elle pourra faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne pourra pas viser des objectifs à terre contre des positions des rebelles houthis au Yémen, selon des diplomates.
Les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont dit lundi avoir frappé un navire britannique dans le golfe d’Aden.
Les Houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, affirment mener ces attaques en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre le Hamas palestinien en représailles à l’attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien.
Ces attaques ont déclenché des frappes de représailles de la part des forces américaines et britanniques au Yémen, dont la dernière a eu lieu samedi.
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