L’accord conclu lors d’une réunion des ministres à Luxembourg va plus loin que la proposition de la Commission européenne, en prévoyant de réduire de 2%, à 106.587 spécimens, le nombre de saumons pouvant être pêchés en 2014 dans le principal bassin de pêche baltique. La Commission s’était prononcée pour le maintien des prises au même niveau qu’en 2013 dans cette zone.
Pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), cette baisse n’est pas suffisante pour assurer la reconstitution d’un stock surpêché et victime aussi dans ses sites de pontes de la pollution des eaux. Selon l’ONG environnementale, seule la prise de 78.000 spécimens aurait dû être autorisée pour respecter les avis scientiques de référence.
Plus de 80% des saumons du bassin principal sont pêchés par la Suède, la Finlande et le Danemark. Dans la zone concernant l’Estonie et la Finlande, les ministres ont été plus gourmands, autorisant la prise de 13.106 spécimens (en baisse de 15% sur un an) alors que la Commission proposait une coupe sèche à 7.256 poissons.
Sur les autres stocks de la mer Baltique, les quotas convenus, sur la base d’un accord préalable des pays riverains (Pologne, Allemagne, Danemark, Suède, Finlande et les Etats baltes), vont dans le sens d’une pêche durable assurant la pérennité des stocks à partir de 2014 ou 2015.
L’accord concernant la Baltique, dont la gestion de pêche est traitée à part au sein de l’UE, « est une bonne base pour décembre », s’est félicité le ministre lituanien de la Pêche, Vigilijus Jukna, dont le pays assure la présidence de l’UE.
Les ministres des 28 devront alors décliner la nouvelle politique commune de pêche axée sur la durabilité pour fixer les principaux quotas de pêche pour 2014.