La plus grosse partie du projet de budget pluriannuel de l’UE, qui s’élève au total à 2.000 milliards d’euros sur la période, avait été présentée mi-juillet, dont les dispositifs majeurs que sont la Politique agricole commune (PAC), le renforcement militaire de l’Europe ou l’aide à l’Ukraine, mais aussi la création d’un nouveau fonds dédié à la compétitivité.
En complément des montants déjà détaillés cet été, la Commission européenne a approuvé mercredi une série de programmes de dépenses sectoriels qui n’avaient pas encore été chiffrés, dans des domaines qui vont du marché commun à la lutte contre la contrefaçon des pièces et billets en euro.
Cela inclut aussi une enveloppe d’un milliard d’euros destinée aux 13 pays et territoires d’Outre-mer (PTOM), soit le double du montant prévu par le budget actuel (2021-2027), « reconnaissant leur rôle d’avant-postes de l’UE dans leurs régions respectives », a précisé le commissaire européen Michael McGrath lors d’une conférence de presse.
Sur ce total, « les financements pour le Groenland seul passeraient de 225 millions à 530 millions d’euros », a-t-il précisé.
Le Groenland est au coeur de tensions entre les Etats-Unis et l’Europe depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Après son élection, le président américain avait expliqué avoir « besoin » de ce territoire, notamment pour la sécurité des Etats-Unis, répétant à plusieurs reprises son souhait de s’en emparer.
Le Groenland, soutenu par sa puissance de tutelle, le Danemark, a rétorqué ne pas être à vendre et décider seul de son avenir.
Territoires aux statuts variés, les PTOM sont tous liés constitutionnellement à des Etats membres, mais sans faire partie intégrante de l’UE: Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et Sint-Maarten pour les Pays-Bas; la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques françaises, la Nouvelle-Calédonie, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna pour la France; le Groenland pour le Danemark.
Ils bénéficient d’un régime d’association à l’UE. Ils représentent une population d’un million d’habitants et une zone économique exclusive (ZEE) de 12 millions de km2.
Les autres territoires et collectivités ultramarins français (Guadeloupe, Guyane, Martinique, la Réunion, Mayotte et Saint-Martin) bénéficient eux du statut de « régions ultrapériphériques » de l’UE.