Les deux patrouilleurs de classe Island, dont le prix n’a pas été communiqué par les autorités ukrainiennes, sont arrivés à Odessa à bord d’un navire de charge, a constaté un photographe de l’AFP.
Avec deux autres bateaux du même type reçus par Kiev en 2019, ces vaisseaux auront pour tâche d' »assurer la sécurité navale » de l’Ukraine dans les mers Noire et d’Azov, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué.
Ces derniers jours, les Etats-Unis, l’Otan et l’Union européenne ne cessent d’exprimer leur inquiétude concernant des mouvements de troupes russes autour de l’Ukraine, théâtre depuis 2014 d’un conflit entre Kiev et des séparatistes prorusses dans l’Est.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a réaffirmé samedi que Washington avait « de sérieuses inquiétudes sur les activités militaires inhabituelles de la Russie » dans cette zone.
Moscou a nié toute volonté belliqueuse, rejetant toute responsabilité sur les Occidentaux.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mardi que des « conseillers militaires et des armements » arrivaient en Ukraine « non seulement des Etats-Unis mais également d’autres membres de l’Otan ».
« Tout cela conduit à une aggravation des tensions », a-t-il poursuivi, disant craindre « la préparation » par Kiev d’une possible attaque militaire pour reprendre les régions contrôlées par les séparatistes, des accusations régulièrement démenties par Kiev.
La semaine dernière, Vladimir Poutine avait aussi accusé les Occidentaux d’aggraver la situation « en livrant des armes modernes à Kiev et en menant des exercices militaires provocants en mer Noire et dans d’autres régions » proches de la frontière russe.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a lui indiqué le 18 novembre que Kiev souhaite davantage d’armes « défensives » occidentales face à « l’agressivité » de Moscou.
Début septembre, la Maison Blanche avait indiqué avoir fourni depuis 2014 pour 2,5 milliards de dollars « d’assistance sécuritaire » à Kiev, sans plus de précisions.
La guerre de 2014 en Ukraine, qui a éclaté peu après l’annexion de la Crimée par Moscou, a fait plus de 13.000 morts à ce jour. Malgré ses dénégations, la Russie est largement considérée comme le parrain des séparatistes prorusses.
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