Les experts de l’Unesco, qui ont mené deux missions sur place en juillet et octobre, ont notamment relevé dans un rapport que « la méthode de relevé archéologique n’est pas conforme aux protocoles actuels en matière de pratique archéologique professionnelle », selon un communiqué de l’organisation onusienne.
Ils citent notamment l’utilisation, par la société privée à qui l’exploration du site a été confiée, de « déflecteurs à hélices, qui génèrent de puissants jets d’eau ayant pour effet de déplacer les sédiments et creuser le sol », préjudiciable à une documentation précise du site, exploité depuis 2003.
Les experts relèvent également que certaines pièces présentées par la société en charge de l’exploitation du site comme des biens issus du San José semblent postérieures au naufrage du galion.
En juillet la Direction nationale du patrimoine historique du Panama a par ailleurs saisi des objets issus des fouilles sur le point d’être exportées illégalement.
« Les experts condamnent l’approche purement mercantile du projet, qui s’est focalisé sur la seule recherche de biens présentant une valeur commerciale », a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, dont le siège est à Paris.
Ils encouragent également les autorités du Panama à organiser une exposition sur les vestiges du San José.
Le San José, un vaisseau espagnol construit en 1611, avait quitté le port de Callao, au Pérou, pour se rendre au Panama. Il a coulé 17 juin 1631 après avoir heurté le fond, emportant avec lui une importante cargaison d’or et d’argent.