« Il y a des requins », s’étonne le chef de l’Etat en s’asseyant derrière un aquarium géant pour défendre la candidature de la France à l’organisation de la prochaine Conférence des Nations unies sur les océans en 2025.
« Il y a des requins, des raies manta, des mérous, des poissons-lune, des corfous, des poulpes, des loutres, et un poisson que vous verrez passer peut-être, on lui a demandé d’être au rendez-vous, c’est le poisson Napoléon », renchérit Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes, en marge de la conférence sur les océans de Lisbonne.
Le Napoléon, monumental, envahit finalement l’espace, au plus près du chef de l’Etat. Seule une vitre les sépare. « C’est un « poisson énorme, bleu, avec une bosse, le bicorne », résume l’ambassadeur.
Les requins « déambulent » à leur tour dans le fond du décor, jusqu’à donner l’impression de toucher la joue du chef de l’Etat, très absorbé, ou de vouloir l’engloutir.
Emmanuel Macron s’attarde ensuite sur les défis des océans, soumis à toutes les dérives de l’activité humaine, des décharges flottantes de platisques à l’épuisement des ressources halieutiques.
« Je ne pense pas qu’il soit trop tard (pour agir) mais c’est l’ultime moment », lance-t-il en anglais, en évoquant le prochain sommet sur la biodiversité de Montréal en décembre et la conférence de 2025.
« Notre intention est d’avoir une sorte d’approche COP pour impliquer tous les acteurs », ajoute-t-il en référence à la COP21 sur le climat de Paris en 2015.
La France et le Costa Rica espèrent être les hôtes de la conférence de 2025. « Nous allons montrer au monde que la politique et la science peuvent travailler ensemble », conclut le président costaricain Rodrigo Chaves Robles en visioconférence.