« Nos accès, notre autonomie, notre souveraineté passent par la mer, nos intérêts de puissances aussi », souligne la présidence, en rappelant que la France a le deuxième espace maritime au monde.
« Tous les jours en mer, nos valeurs, nos intérêts, notre avenir sont challengés », relève-t-elle, évoquant notamment le cyber et les câbles sous-marins par lesquels transite le trafic internet mondial.
Le musée national de la Marine, fermé six années pour rénovation, a rouvert ses portes le 17 novembre au palais de Chaillot avec une scénographie complètement repensée, un parcours de visite multisensoriel et un espace de recherche.
Il présente la « vision maritime » de la France, avec tous les enjeux de la mer pour la souveraineté du pays, de l’énergie à l’écologie, fait valoir l’Elysée.
A Nantes, le président reviendra sur « les grandes thématiques de la protection de l’environnement, de la compétitivité, la souveraineté en matière logistique, énergétique ».
Les Assises réuniront pêcheurs, constructeurs navals, armateurs, élus locaux et associations à proximité du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Le chef de l’Etat va lancer officiellement le débat public de quatre mois destiné à identifier les sites sur lesquels seront installés une cinquantaine de parcs similaires d’ici 2050.
L’objectif est d’établir des cartes précises des lieux d’implantation aussi bien en Méditerranée qu’en Atlantique, Manche et mer du Nord.
Emmanuel Macron fera également des annonces en faveur des pêcheurs, dans un contexte de flambée des prix du carburant, et dressera des « perspectives pour cette filière », a précisé l’Elysée.
A la tête de la troisième flotte de l’Union européenne, durement touchée par les conséquences du Brexit et l’envolée des prix du gazole, les pêcheurs français bénéficient actuellement d’une aide de 20 centimes par litre de carburant, jusqu’au 31 décembre.
Le chef de l’Etat veut aussi « partir à la reconquête de notre souveraineté alimentaire dans ce secteur », a indiqué un conseiller présidentiel, alors que 80% des produits de la mer consommés en France sont aujourd’hui importés.
Il va revenir également sur les moyens « d’accompagner » le transport maritime, y compris les ports, vers la sortie des énergies fossiles à l’horizon 2050.
Emmanuel Macron interviendra aussi sur la protection de la mer lors de la COP 28 vendredi et samedi à Dubaï, dans la perspective de la conférence des Nations unies sur l’Océan prévue en 2025 à Nice.