Lors de la 12e conférence ministérielle de l’OMC, « nous pouvons, je dirais même nous devons, aboutir à un accord pour supprimer les subventions publiques qui contribuent à la surpêche ou à la pêche illicite », a-t-il déclaré.
« L’argent des contribuables, de nos contribuables, ne doit pas être utilisé pour continuer à financer les actions qu’on condamne par ailleurs », a-t-il lancé. « Cet accord pourrait être le premier sous l’égide de l’OMC avec pour principal objet la protection de la biodiversité », a-t-il souligné en plaidant à nouveau pour la cohérence entre politiques commerciales en environnementales.
« On ne peut pas, quand on parle de biodiversité ou de climat, dire des choses et ensuite quand on revient aux affaires commerciales, faire le contraire. Nos agendas doivent être synchronisés », a-t-il martelé.
Les discussions de l’OMC sur la pêche, en cours depuis deux décennies, portent notamment sur les subventions mondiales à la pêche, de 14 à 54 milliards de dollars par an, selon l’OMC. La cheffe de l’organisation Ngozi Okonjo-Iweala, qui a pris ses fonctions en mars dernier, a fait de la conclusion d’un accord sur la pêche une priorité.
La 12e conférence de l’OMC, prévue fin 2021 et qui devait examiner ce dossier, a été reportée sine die pour raisons sanitaires.
Emmanuel Macron a par ailleurs estimé que l’année 2022 offrait un agenda « inédit » pour la protection des océans, avec une succession de réunions internationales qui traiteront notamment d’un accord mondial contre la pollution du plastique, de la protection de la haute mer, des aires marines protégées ou encore de la gouvernance des océans.
« Si nous nous en donnons les moyens, nous pouvons prendre des décisions historiques, il faut que ça commence aujourd’hui, à Brest », a-t-il conclu.