Pour les seuls trois premiers mois de l’année, le premier transporteur mondial de conteneurs a réalisé un bénéfice net de près de 2,7 milliards de dollars (environ 2,3 milliards d’euros).
Soit pratiquement autant que pour l’ensemble de l’année 2020, déjà marquée par un bond des bénéfices et treize fois plus que lors du premier trimstre 2020, indique le groupe dans son rapport financier.
Le chiffre d’affaires, déjà annoncé de façon préliminaire fin avril lors d’une révision à la hausse des objectifs 2021, a lui bondi de 30% par rapport au premier trimestre 2020, à environ 12,4 milliards de dollars.
« La forte demande a provoqué des goulots d’étranglement ainsi qu’une pénurie de capacité et d’équipements, ce qui a poussé les prix du fret à des niveaux record », a résumé le patron de l’armateur danois Søren Skou, dans le rapport financier.
Fort de cette bonne situation, Maersk a annoncé mercredi un nouveau programme de rachat de ses propres actions, pour 5 milliards de dollars sur les deux prochaines années.
Depuis mi-2020 et notamment depuis la fin de l’année dernière, la demande de transport maritime, qui avait fléchi au début de la crise du coronavirus, s’est traduite par un très fort rebond, entre autres de l’Asie vers les Etats-Unis et l’Europe.
Selon les armateurs et les analystes, ce phénomène est lié à deux causes: un bond lié au Covid-19 de la demande de produits manufacturés – sur lesquels les consommateurs se rabattent faute par exemple de pouvoir voyager ou aller au restaurant.
Mais aussi un restockage de nombreuses entreprises, qui avaient réduit leurs commandes lors des premiers mois de la pandémie.
Sur certaines liaisons, principalement depuis l’Asie, les tarifs des conteneurs sur certaines liaisons ont été triplés ou quadruplés.
En mars, cette situation déjà tendue avait été aggravée par le blocage du passage du canal de Suez en Egypte pendant six jours, formant de gigantesques embouteillages de navires qui ont mis plusieurs jours à se résorber.
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