Ce projet, actuellement en phase d’étude et de développement, « prévoit de mobiliser, avec la participation de partenaires privés, près de 10 milliards d’euros d’investissements », a indiqué le gouvernement espagnol dans un communiqué.
Il devrait se traduire par la création de deux vastes sites de production de méthanol vert, situé pour l’un en Andalousie (sud), et pour l’autre en Galice (nord-ouest), avec à la clé la création de « 85.000 emplois directs et indirects », a-t-il ajouté.
Cette initiative, dont les grandes lignes ont fait l’objet d’un protocole d’accord signé jeudi entre le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et le directeur-général de Maersk Søren Skou, pourrait bénéficier selon Madrid de financements publics, notamment via le fonds européen de relance post-Covid.
Selon le groupe danois, leader mondial du transport maritime de conteneurs, l’objectif est de produire « deux millions de tonnes » de méthanol vert par an, dans le cadre des efforts engagés par la multinationale pour décarboner sa flotte de bateaux.
Au vu des projections, « Maersk a besoin d’environ six millions de tonnes de méthanol vert par an » pour atteindre son objectif de réduction d’émissions de CO2 d’ici 2030, et de « quantités encore plus importantes d’ici 2040 » pour que sa flotte atteigne la neutralité carbone, explique le groupe.
L’armateur danois a dévoilé en début d’année un vaste plan stratégique destiné à décarboner sa flotte en abandonnant progressivement le recours au diesel, de façon à remplir les objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés par l’Union européenne.
Ce plan prévoit de s’appuyer le méthanol vert, que le groupe entend produire en interne faute d’offre existante actuellement sur le marché, dans cinq ou six sites dans le monde. Outre l’Espagne, Maersk compte développer sa production en Egypte.
Le méthanol vert, également appelé « e-méthanol », est produit en mélangeant du dioxyde de carbone (CO2) et de l’hydrogène vert, produit en décomposant les molécules de l’eau à l’aide d’un courant électrique – ce qu’on appelle l' »électrolyse de l’eau » – avec des sources d’énergie renouvelables.
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