Agé de 45 ans, M. Muizzu a nettement devancé le chef de l’Etat sortant Mohamed Solih, qui avait oeuvré au renforcement des liens avec l’Inde, allié traditionnel de l’archipel mais dont les relations avec la Chine sont tendues.
« La Chine félicite les Maldives pour le bon déroulement de l’élection présidentielle, respecte le choix du peuple maldivien et félicite le président élu Mohamed Muizzu », a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué transmis à l’AFP.
« La Chine est prête à travailler avec les Maldives pour consolider l’amitié traditionnelle, approfondir la coopération mutuellement bénéfique et faire progresser le partenariat global de coopération amicale entre les deux pays, orienté vers l’avenir. »
La victoire de Mohamed Muizzu pourrait déboucher sur un rapprochement avec Pékin, dans une région hautement stratégique.
Haut lieu du tourisme de luxe, cet archipel de l’océan Indien se situe sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées du monde dans une zone où l’Inde et la Chine rivalisent d’influence.
Le vainqueur de la présidentielle, dont le parti s’était rapproché de Pékin pendant le mandat présidentiel de son mentor Abdulla Yameen (2013-2018), a notamment défendu les largesses financières accordées par la Chine dans le cadre des « Nouvelles routes de la soie ».
Ce gigantesque projet chinois vise notamment à financer des investissements dans les pays en développement.
A l’époque, le virage du gouvernement de M. Yameen au profit de Pékin avait alarmé New Delhi, qui partage les inquiétudes américaines face à l’influence croissante de la Chine dans l’océan Indien.